Après une première série triomphale débutant en décembre 1947 au Théâtre des Noctambules, le texte incandescent d’Henri Pichette est repris dans un théâtre plus grand, aux Ambassadeurs…
La presse en rend compte:
POUR JOUER "LES ÉPIPHANIES"
Au théâtre des Ambassadeurs
GÉRARD PHILIPE
ET MARIA CASARÈS
se dévouent une fois de plus
ON PREND les mêmes et on recommence
« Les Épiphanies » d’Henri Pichette, après le succès remporté aux « Noctambules » cet hiver, repartent en course jeudi soir au Théâtre des Ambassadeurs avec des mêmes interprètes : Maria Casarès, Gérard Philipe et Roger Blin ; avec le même metteur en scène ; Georges Vitaly et pour trois représentations exceptionnelles.
Mais l’auteur est incorrigible. On sait déjà quelles prouesses verbales il avait déjà imposées la dernière fois à ses interprètes.
Non content de leur faire redire ce texte verbalement « apocalyptique », il en rajoute, sans aucune pitié pour le malheureux Gérard Philipe.
Celui-ci, après une dure journée aux studios de Billancourt, où il tourne Une si jolie petite plage, sous la direction d’Yves Allegret, répète chaque soir aux Ambassadeurs devant Henry Bernstein curieux de connaître la jeune avant-garde. Gérard Philipe, emporté par le mouvement de la pièce, se roule par terre, tord ses bras de désespoir, puis sourit, comme si [de] rien n’était, Henry Bernstein admire sa résistance physique.
Quant à Maria Casarès, encore toute bronzée par le soleil de la Côte d’Azur où, sous la direction d’Henri Calef, elle interprétait le rôle d’une paysanne sauvageonne pour le film Bagarres, elle n’a pas pu encore répéter, ayant attrapé une extinction de voix.
L’Aurore, 27-28 juin 1948.
Les représentations sont annoncées dans un entrefilet publicitaire,
Ce Soir, 1er juillet 1948 © Bibliothèque
nationale de France
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