Parmi les très nombreux comptes rendus parus à l’occasion du fameux « week-end de Suresnes » qui marque les débuts du T. N. P., de nombreux entrefilets sont consacrés au bal populaire qui suivit la matinée de Mère Courage, le dimanche 18 novembre 1951.
GÉRARD PHILIPE a dansé avec sa mère… pour fêter sa victoire de Suresnes.
Ce tour de valse de Gérard Philipe avec sa mère – qu’il appelle Minou comme tout le monde – est une marche triomphale. Il a conclu dimanche soir à Suresnes le baptême du feu du nouveau Théâtre National Populaire, un baptême du feu qui a été une première et décisive victoire.
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Gérard Philipe triompha samedi et Germaine Montero dimanche. Il fut un Cid admirable, véritable archange cuirassé d’or et les moulinets de son épée firent que tout Paris pour Chimène eut les yeux de Rodrigue.
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Un grand bal clôtura le week-end. Mais, l’un après l’autre, les comédiens de Jean Vilar, épuisés, durent abandonner la piste. Gérard Philipe tint jusqu’à minuit. Germaine Montero – grâce au solucamphre [qu’on lui avait , paraît-il, administré pour tenir les 4 heures de représentation de "Mère Courage"] – fut plus résistante. À deux heures du matin, elle dansait encore d’endiablés paso-dobles avec un groupe de matelots qui s’étaient pris pour elle d’une respectueuse affection.
Jean-François DEVAY.
Paris-presse, L’Intransigeant, 21 novembre 1951.
Photo © Bibliothèque nationale de France.
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